Que faire du stock de la dette publique mondiale

Dans son dernier communiqué, la Fed vient d’abandonner l’expression « mesures accommodantes » pour confirmer la poursuite du début de son désengagement, devançant la BCE dont le rythme est nettement moins soutenu. À l’opposé, la Banque du Japon poursuit sans donner signes de faiblesse ses achats massifs de la dette publique financés par une création monétaire soutenue, sans que cela suscite une particulière émotion. Cela peut-il s’expliquer par des situations nationales ou régionales différentes ?

L’inconnue des banques européennes subsiste

Les mesures de régulation financière ont principalement visé les banques, comme cela vient d’être largement évoqué. Les établissements européens, on en parle moins, sont loin d’avoir retrouvé la santé de leurs homologues d’outre-Atlantique ; ils abordent une nouvelle phase de la compétition avec eux dans des conditions défavorables, rencontrant de nombreux obstacles à leur concentration. Celle-ci est désormais engagée, impliquant si nécessaire des sauvetages financiers mobilisant des moyens de plus en plus gigantesques.

Trump met la Chine dangereusement le dos au mur

En annonçant une taxation punitive supplémentaire de 10% sur 200 milliards de produits chinois exportés aux États-Unis, Donald Trump, rompt avec des négociations qui semblaient repartir et relance la guerre commerciale avec la Chine. Au premier janvier, les taxes passeront à 25%. Avec les 50 milliards de produits déjà taxés, le montant global de ces mesures dépassent de loin les 130 milliards de dollars de biens chinois importés aux États-Unis.

Lehman Brothers, un anniversaire célébré pas rassuré

L’anniversaire de la faillite de Lehman Brothers et de ce qui s’en est suivi rempli les colonnes. Ce sont ceux qui étaient alors aux avant-postes qui sont le plus mis à contribution, ayant la parole libérée car n’étant plus impliqués au même niveau. Sur quoi mettent-ils le plus l’accent ? Rien n’est réglé dix ans après, en dépit des mesures de régulation financières. Confirmant une fois de plus que la mémoire est courte dans les milieux financiers au vu du conformisme qui règne chez leurs successeurs.